Tu sais ce que c’est une macronade ? Une macronade c’est un mot pour qualifier les expressions ou les mots peu communs qu’utilise Emmanuel Macron.
 

Macronade, c’est un mot créé à parti du nom Macron.
 

Emmanuel Macron a une façon de parler parfois très particulière. Il a un français parfois littéraire et “vieux” et parfois, il a un français plus moderne argotique qui fait souvent polémique.
 

Je t’aide aujourd’hui à comprendre le français que parle Emmanuel Macron.
 

 

C'est de la poudre de perlimpinpin !

C’est de la poudre de perlimpinpin ! C’est je pense l’un des phrases les plus connues d’Emmanuel Macron.
 

Cette phrase a beaucoup fait rire les Français, car c’est une expression assez peu utilisée et considérée comme vielle, démodée.
 

De la poudre de perlimpinpin, c’est en fait une espèce de poudre prétendue magique qui aurait des effets bénéfiques, mais en réalité qui ne fonctionne pas. En utilisant cette expression, on indique l’hypocrisie des propos de notre interlocuteur.
 

Quand E. Macron dit cette phrase, il veut indiquer à sa rivale Marine Lepen que la solution, le projet qu’elle propose est, en réalité, inutile et inefficace.
 

Cette phrase normalement assez peu utilisée est redevenue populaire grâce à Emmanuel Macron.
 

On peut même trouver des objets qui portent le nom de "poudre de perlimpinpin" comme cette tisane par exemple.
 

 

La meilleure façon de se payer un costard, c’est de travailler.

Phrase de la part d’Emmanuel Macron qui a fait polémique. Mais, on n’est pas là pour parler de politique, mais de français.
 

Ce qui est assez étonnant chez E. Macron, c’est qu’il peut dire des expressions plutôt anciennes et parfois littéraires, et la minute d’après nous dire des mots familiers.
 

Un costard, c’est en fait un costume d’homme. On dit aussi “un smoking”. C’est une tenue avec une chemise, un blazer, une cravate et un pantalon. C’est une tenue assez chic.
 

Un costard est un mot familier pour désigner cette tenue.
 

Et par cette phrase, le président indique à la personne, qu’il a su s’acheter son costard, son costume en travaillant, grâce à son travail.
 

 

On met un pognon de dingue dans les minima sociaux.

Une phrase encore familière, plus authentique de la part d’E. Macron, car il n’a pas l’air très content quand il dit cette phrase.
 

On remarque qu’il utilise “ON” et pas “NOUS”. C’est beaucoup plus naturel d’utiliser “ON” au lieu de “NOUS” à l’oral. C’est du français parlé, authentique.
 

C’est notamment ce que je t’explique dans mon ebook gratuit “Maitriser le français parlé”. C’est un ebook qui te permettra de mieux comprendre le français parlé et aussi de toi-même le maitriser et parler plus authentiquement français. 
 

 

"Un pognon de dingue"

Le pognon, un pognon, du pognon. C’est un mot familier pour désigner de l’argent.
 

"Avoir du pognon", ça signifie "avoir de l’argent".
 

"Dingue" ça signifie "fou".
 

Quelque chose de dingue, de fou, c’est quelque chose d’incroyable, d’énorme, de très important.
 

“On met un pognon de dingue” signifie qu’il y a une somme importante d’argent qui part dans les revenus, dans les aides pour les personnes en situation de précarité.
 

Les minima sociaux, c’est le revenu minimal à une personne (ou à sa famille) en situation de précarité. Ce sont des aides pour des personnes qui n’ont pas beaucoup d’argent et qui ont des difficultés financières.
 

 

Ces Gaulois, réfractaires au changement.

Encore une phrase d’E. Macron qui a fait beaucoup polémique.
 

Les Gaulois, le peuple gaulois est un peuple qui habitait en Gaule et qui se trouvait géographiquement en France. On considère que les Gaulois font partie des ancêtres des Français.
 

C’est notamment à cause d’eux qu’on dit soixante-dix, quatre-vingt et quatre-vingt-dix. Ça serait un héritage des Gaulois. Dis-moi en commentaire à quel point tu aimes les Gaulois maintenant que tu sais ça.
 

L’image qu’on a des Gaulois, notamment avec la bande dessinée Astérix et Obélix, c’est un peuple assez traditionnel, résistant qui n’est pas ouvert aux changements et à la modernité. Il parait que cette image n’est pas tout à fait vraie, mais ce n’est pas la discussion aujourd’hui.
 

En fait, E. Macron fait en parlant des Gaulois fait référence aux Français. Il veut dire que le peuple français est un peu comme le peuple Gaulois : pas ouvert aux changements, qui résiste toujours à l’autorité, au gouvernement.
 

Être réfractaire à quelque chose, c’est résister, ne pas se soumettre à quelque chose.
 

Je suis réfractaire aux changements = Je refuse de changer, je suis contre les changements.
 

 

Le carburant, c’est pas bibi.

Encore une fois, je trouve ça intéressant de voir le décalage entre le français plutôt ancien, littéraire, métaphorique d’Emmanuel Macron pendant ses discours. Et quand ils parlent aux Français dans la rue, il est beaucoup plus familier.
 

Cette expression est assez drôle “C’est pas bibi” ou on dit aussi “C’est bibi”, “C’est bibi qui l’a fait”.
 

En fait, “bibi” c’est moi.
 

Si je dis “ C’est pas bibi” cela veut dire “C’est pas moi”.
 

“C’est bibi qui l’a fait” signifie “C’est moi qui l’ai fait”.
 

Tout simplement. C’est une formule familière pour dire “C’est moi”.
 

On pourrait dire par exemple :

Allez, c’est encore bibi qui fait le ménage.
= C’est encore moi qui fais le ménage.

 

Là, E. Macron discute avec un Français qui se plaint du prix du carburant. Et E. Macron répond que “Le carburant, c’est pas bibi”. Ce n’est pas lui, ce n’est pas de faute. Il ne gère pas le prix du carburant.
 

Je me suis renseignée pour connaitre l’origine de cette expression “C’est pas bibi” / “C’est bibi”, mais c’est assez vague. “Bibi” signifierait à l’origine quelque chose de petit, d’affectueux qui s’est transformé en terme familier pour dire “moi” au 19ᵉ siècle.

 

 🇫🇷  Je te dis à bientôt pour de nouvelles aventures, en français bien sûr.